Nous formons une communauté de destin : c’est-à-dire que nous en avons collectivement la charge. La Nation républicaine est le cadre dans lequel nous avons choisi d’organiser démocratiquement notre vie et préparer celle des générations à venir. À ce libre choix, d’autres prétendent opposer le déterminisme des lois économiques et technologiques. Nous n’aurions plus à décider de rien : une cybernétique sociale et économique se serait substituée à la démocratie. Cette vision, dominante, est celle du néolibéralisme. Elle n’est pas la nôtre. Nous croyons en la Nation, en la France – non comme ennemie et concurrente des autres nations – mais comme cadre d’exercice de notre souveraineté collective, comme corps politique organisé, prêt à coopérer, à toutes les échelles possibles, à la construction de l’avenir collectif. Ce droit à décider, les peuples l’ont arraché au fil d’innombrables combats tout au long du XIXème et du XXème siècle. Ils ne sont pas prêts à y renoncer sans lutter et leur résistance est aujourd’hui à l’origine des multiples soubresauts qui secouent notre Europe et que l’on disqualifie trop souvent derrière le terme de populisme. Or l’aspiration du peuple français est pourtant limpide : elle consiste à reprendre le contrôle de son destin. Un peuple souverain donc, inspirant des institutions renouvelées et une organisation territoriale complètement reformée. Un peuple éclairé, bénéficiant d’une instruction de qualité, enrichi par une pratique culturelle tout au long de la vie. Une Nation qui tient son rang, forte en Europe et influente dans le monde.
● Élargir le service public de l’éducation à tous les acteurs de la réussite (éducation populaire, associatifs, travailleurs sociaux, secteur de la santé…) et coordonner actions et moyens au niveau local par des Projets éducatifs de territoire intégrant les questions de la mixité par l’habitat, de l’accès aux soins, aux loisirs et aux droits.
La France n’est pas le pays de l’Union Européenne où les problèmes migratoires sont numériquement les plus aigus. Ils le sont en revanche politiquement.
L’immigration régulière, qui reste limitée, augmente continûment depuis la fin des années 90 surtout en matière d’asile. De 2007 à 2017, elle a progressé de 43%, passant de 171 907 à 247 436. Si l’immigration familiale reste stable (90 000), l’immigration de travail (27 467 +170%), les étudiants (80 000 +100%) et l’asile (36 429, +110%) augmentent sensiblement.
Enfin les clandestins sont estimés à environ 300 000. Leur flux est augmenté chaque année du solde des déboutés du droit d’asile qui restent sur le territoire (environ 60.000) ; et diminué des départs forcés (20 000 par an) ou non (8 000 départs spontanés +4 500 départs aidés).
On arrive donc à une estimation du nombre de nouvelles arrivées d’immigrés hors Union Européenne d’environ 300 000 personnes par an, soit… 0,5% de la population totale !
Si les Français manifestent en majorité une hostilité à l’accueil de nouveaux migrants, le regard des sympathisants de gauche et de droite sur le sujet est très antagoniste. Les questions relatives au coût de l’immigration, au droit de vote des étrangers ou au « risque terroriste » sont vues de manière inverse par chaque camp. L’explosivité politique du problème ne fait donc aucun doute.
Celui-ci se pose de manière particulièrement aiguë pour la partie de la population immigrée concentrée dans les quartiers dits difficiles, et victime de ghettoïsation. L’intégration républicaine nécessite de :
• Contribuer à la constitution d’une culture commune européenne, tournée vers l’avenir, cumulative avec les cultures nationales ou régionales.